Par Christian Discher
Quand de puissantes organisations usent de leur influence pour réduire leur victimes au silence, nous utilisons notre liberté d´expression pour defendre les droits des personnes. La liberté de parole contre l´omerta : une arme de la politique. Comme jadis où les souvenirs étaient transmis de génération en génération, ce qui est écrit aujourd´hui sera documenté, pour que les leçons du passé ne soient jamais oubliées. (Discher 2015)
Qu´il s´agisse d´hommes politiques ou d´instituts de recherche, nombreux sont ceux dans la société allemande qui s´engagent pour une société qui inclue tous ses membres : personnes âgées ou dépendantes, personnes handicapées, femmes, homosexuels et transsexuels, transgendres, enfants, malades, hommes ou immigrants. Même si les Universités consacrent des millions en budgets pour des projets de recherche sur ce sujet, il est bien rare que les conclusions de ces travaux soient mis en pratique, tant le fossé entre théorie et réalité est immense. Quand on s´y intéresse de plus près, force est de constater que la société allemande est bien loin d´être une société qui inclue. Au cours des nombreux débats portant sur l´intégration et les discriminations (ref. Inklusion/Exklusion: Stichweh 1997), le public reste très peu informé quant au destin des personnes qui, pour cause de troubles psychiques, doivent subir un internement forcé en institut psychiatrique. Certes, on entend parler de temps en temps dans les médias de l´internement de criminels souffrant de troubles mentaux, mais sans vraiment souligner la différence entre la situation de ces criminels, et celui des personnes souffrant de facon générale de troubles psychologiques.[base légale] De nos jours, chacun d´entre nous a déjà entendu parler de dépression ou d´anorexie. Ou encore de la schizophrénie, avec la différence que, pour ceux qui souffrent de cette dernière maladie, il est quasiment impossible de trouver une place dans la société, même après la fin de leur traitement. Ce sont ceux-là mêmes qui nous effraient dans le métro quand ils nous disent être poursuivis par les services secrets, ou qui tentent désepérément de convaincre les personnes qui les entourent de les croire. Lequel d´entre nous ne s´est jamais senti angoissé face à ces personnes ? [Discher 2015].
La médicine a montré que la schizophrénie, ou psychose, trouve son origine dans un déséquilibre métabolique au niveau du cerveau, qui provoque un comportement asocial et des pensées paranoïdes. Malheureusement, cette information n´a pas encore été suffisamment relayée auprès du public par les médias. De plus, ce diagnostic posé par les médecins n’est pas toujours justifié …
C´est à l âge de 17 ans que C. fut interné au Bâtiment 12, le service d´urgences de la Clinique pour Psychiatrie et Psychothérapie d´Ueckermünde, numéro 23 de la Ravensteinstraße. Lorsque, en 1993, la chaîne de télévision ARD diffusa le reportage „l´enfer d´Ueckermünde – psychiatrie à l´Est“ („Die Hölle von Ueckermünde – Psychiatrie im Osten“), le retentissement médiatique fut énorme (à tel point que le documentaire fur menacé d´interdiction peu avant sa diffusion). On entendit dans le monde entier des réactions outrées face aux conditions inhumaines d´hébergement dans les institutions psychiatriques de l’ex-Allemagne de l´Est. Qu´est-ce qui était le plus choquant ? Les propos du personnel soignant, les conditions déplorables, ou l´image de ces patients, hommes et femmes, apeurés, n´ayant pour ainsi dire plus vu la lumière du jour depuis des années, soudainement exhibés devant l´opinion publique, sans même qu´on leur ait demandé leur accord ? Le journalisme d´investigation, aux dépends de qui ?
En 2014, 25è anniversaire de la Chute du Mur de Berlin, on fêta en grandes pompes la liberté retrouvée du peuple allemand. Mais qu´est-il devenu de ceux qui ont vécu l´enfer d´Ueckermünde, et qu´en est-il de ceux qui, encore aujourdh´hui, y sont traités en tant que patients ? Ueckermünde, une petite localité de la lagune de Szczecin (Stettiner Haff), qui vante ses projets portant sur l´inclusion.
Paysage idyllique de la lagune de Szczecin, prise de vue Août 2014
Le site Internet d´un politicien local annonce fièrement: “Coup d´envoi pour une région de la Lagune où chacun trouve sa place”.
“Ils étaient nombreux dans la salle municipale : que ce soient Kulturspeicher ou la Kleeblattschule Anklam, des politiciens tels Patrick Dahlemann, ou de simples inconnus, tous avaient répondu à l´appel, pour mettre le projet sur les rails. Espérons que, très rapidement, les nombreuses idées se concrétiseront : centre associatif de loisirs, centrale de co-voiturage, centre d´information, et bien d´autres, pour que InkaHa (Inclusion dans la Lagune) se remplisse de vie”. (Dahlemann 2013)
Un objectif honorable, qui aspire à inclure chacun, quelqu´il soit. Et pourtant, en Allemagne, le nombre de personnes qui partent en retraite anticipée pour cause de maladies psychologiques augmente de façon constante. Alors qu´il diminue dans les autres Länder, le nombre de personnes atteimtes de maladies psychologiques dans le Mecklenburg-Vorpommern a augmenté de 102% entre 1997 et 2011. Le nombre de patients en thérapie stationnaire est en constante augmentation. Le „Plan pour le développement d´un système d´aide aux personnes souffrant de désordres psychologiques“ mené dans le Land du Mecklenburg-Vorpommern a pour objectif de de résoudre les problèmes structurels. On y parle même d´approche interdisciplinaire. La question du partage des rôles et des responsabilités des acteurs du système de la psychiatrie dans cette progression du nombre d´internements n´est cependant pas abordée. Mais qu´en est-il des personnes internées dans l´unité de psychiatrie du Bâtiment 12, située au numéro 23 de la Ravensteinstraße à la périphérie d Ueckermünde ? À la sortie de la localité, rue Ravensteinstraße, un panneau de signalisation indique la direction de la Psychiatrie et Psychothérapie Légale et criminologie clinique, ainsi que la direction de l´école maternelle Morgenstern.
Écritaux indiquant la direction de la Psychiatrie et Psychothérapie Légale et criminologie clinique et la direction de l´école maternelle
Plus loin, d´autres écritaux orientent les visiteurs vers le complexe de la Clinique AMEOS. Mais le visiteur ne trouve aucune information concernant la direction de la Clinique de Psychiatrie, Psychothérapie et Troubles Psychosomatiques, située au numéro 23 de la Ravensteinstraße. Seule une recherché poussée sur Internet permet d´obtenir un plan suffisamment détaillé pour arriver à destination. Sur son site Internet, la Clinique de Psychiatrie et Psychothérapie d´Ueckermünde se présente comme une institution vieille de 130 ans, et livre une description détaillée de ses méthodes et infrastructures. Avec 87 places de thérapie stationnaire, 6 stations, une ambulance, ainsi qu´un choix de 5 options de thérapie pour la Clinique de jour, la Clinique de Psychiatrie et Psychothérapie d´Ueckermünde peut accueillir un grand nombre de patients. Un panel de méthodes modernes de diagnostic et de médecins compétents donne la touche finale à la présentation.C´est après la Seconde Guerre Mondiale que la Psychiatrie a connu sa réforme [Seiffert 2010].
Des bâtiments de brique rouge et un ancien bâtiment d´architecture socialiste accueillent les patients catégorisés comme “souffrant de troubles psychiques normaux” et les personnes souffrant de handicap mental. Sur quelques écritaux, le visiteur peut lire “réinsersion en milieu ouvert et fermé”. Quel rapport entre une “réinsersion” en périphérie de la ville et une véritable inclusion? Le bâtiment 40 est un ancien immeuble en béton, quasi-insalubre, datant de la période Socialiste, qui servait encore en 1997 de “station ouverte pour la psychiatrie et la psychothérapie”. De nos jours, il sert de centre de logement pour personnes handicapées. En face, des enfants jouent au football: il s´agit de l´école maternelle Morgenstern, entourée de barrières et de barraques bonnes pour la démolition, servant d´entrepôts de fortune. Seule une enseigne de la Diakonie laisse présumer de leur propriétaire. Derrière l´école maternelle, des barrières garnies de fils de fer barbelés: un terrain de sport surveillé par des caméras. Et non-loin de là, au numéro 15 de la Ravensteinstraße, la Psychiatrie et Psychothérapie Légale et criminologie clinique, que l´architecture et le charmant étang feraient passer pour un idylique centre de vacances, si ce n´etaient les nombreuses caméras de vidéosurveillance. Est-ce vraiment un endroit approprié pour des enfant, pour des patients en cours de traitement, pour des personnes handicapées à la recherche de calme; est-ce le nouveau visage de “l´inclusion” à Ueckermünde?
En 1997, à l´âge de 17 ans, C. fut admis comme patient au Bâtiment 12 du service d´urgences de la Clinique de Psychiatrie, Psychothérapie et Troubles Psychosomatiques, située au numéro 23 de la Ravensteinstraße d´Ueckermünde. Il était sur le point de passer son Abitur (Baccalauréat), et se trouvait au mileu d´une crise d´identité. Homosexualité, problèmes sentimentaux, marginalisation et problèmes avec ses parent : des expériences par lesquelles passent de nombreux adolescents. Pour trouver sa voie, il se tourna vers la foi, la prière, et faisait confiance à sa voix intérieure. Il cherchait une issue à sa crise existentielle en discutant avec ses amis. Sans succès : le chemin vers la vie d´adulte lui semblait trop difficile. Il fondit en larme devant une femme pasteur auprès de laquelle il était venu chercher du soutien, et suivit son conseil : se faire interner à l´hôpital de sa ville d´origine. À aucun moment on ne lui proposa une autre alternative. À aucun moment on ne discuta du fait qu´il avait perdu énormément de poids dans les semaines précédent son internement. Une fois arrivé à l´hôpital, C. ne savait pas qu´il se trouvait dans le service de psychiatrie. Il n´allait pas bien. Il voulait se montrer tel qu´il était, assumer ouvertement son homosexualité. Il se déshabilla et attendit dans le couloir du service de psychiatrie, mais il réalisa rapidement que son attitude n´était pas celle qui lui permettrait de résoudre son problème. Après qu´il se fut calmé, il ne comprenait pas la raison pour laquelle les portes derrière lui restaient fermées. Il n´avait pas l´habitude d être enfermé, et cela l´oppressait. On ne lui demanda pas quel était son problème, on ne remarqua pas sa crise existentielle. En allant aux toilettes, il eut une hémorragie, qui marqua le début de ses problèmes : il mit trop de temps à se nettoyer. Quand il put enfin se mettre en chemin vers sa chambre, plusieurs aides-soigants et médecins l´attendaient dans le couloir. Intimidé par cette foule, il bouscula l´un d´entre eux, en s´excusant : “vous m´avez fait peur”. Ils l´immobilisèrent et lui injectèrent des tranquillisants. À cette époque, les psychiatres ne savaient rien de ses problèmes, pas plus que de sa tumeur et des problèmes intestinaux dont il souffrait depuis l´âge de 16 ans. Son comportement eut pour conséquence son internement dans le service d´urgences psychiatriques d´Ueckermünde.
Extraits de l´entretien avec C.:
“Dès mon arrivée, on m´immobilisa à nouveau pour 24 heures, et on me donna à nouveau des médicaments. […] Le médecin-assistant me dit que je n´avais aucun soucis à me faire. Que je n´allais pas me souvenir de mon passage dans ce service. On ne s´adressait pas à moi en tant que “Monsieur ”, on m´appelait “Madame ”. […] Dès le deuxième jour au service d´urgences, je n´étais plus capable de parler. […] Il m´était presque impossible de me déplacer, ou même de bouger. Il m´a fallu deux années avant de pouvoir formuler des phrases correctes, et plus de 5 ans avant de pouvoir reprendre une vie normale. Ce n´etait pas lié à la psychose qu´on m´avait diagnostiquée : c´était de la thérapie que je devais me remettre. Inutile de vous dire que mon état ne s´améliora pas après ma sortie d´Ueckermünde. J´y ai fait la connaissance de beaucoup de personnes. Beaucoup d ´entre eux se sont donnés la mort. Moi aussi j´y ai aussi songé, mais quelque part en moi, je savais que j´allais m´en sortir. […] Mais aujourd´hui je suis marié, et j´ai eu mon Baccalauréat et j´ai fait des études, malgré ce qui est écrit dans mon dossier médical : mon “intelligence en dessous de la moyenne”, ma “tendance à la surestimation, que ce soit vis-à-vis de moi-même, ou de mes projets d´avenir”, et mon “immaturité et ma naïveté”. J´ai à présent un poste à responsabilités, et je mène une vie active. Parmi mes connaissances, seuls mes plus proches amis sont au courant de cette période de ma vie. […] et que je me souviens de mon passage à Ueckermünde, de chaque jour, de chaque mot. De tout. Parmi tous ceux qui sont passés par le Bâtiment 12 de la Clinique, je n´en ai rencontré aucun qui, aujourd´hui, a pu reprendre sa vie en main. Tous ceux que j´ai connus sont soit en retraite anticipée, ou bien ils sont décédés.”
Comment les gens “normaux” pourraient-ils comprendre ce qui n´est “pas normal”, quand les écritaux à l´entrée de la Clinique de la Ravensteinstraße eux-mêmes ne font pas de différence entre d´une part le service de psychiatrie légale criminologie, et d´autre part la clinique de psychiatrie, psychothérapie et soins aux troubles psychosomatiques? Qui aurait cru C., une fois qu´il était sorti du Bâtiment 12, qui aurait ne serait-ce que vérifié que les mesures le privant de sa liberté étaient justifiées ? Les magistrats ne sont pas des médecins, et fondent leur jugement sur les rapports et avis médicaux qui leurs sont transmis. C´est compréhensible. Ce qu´il se passe derrière les portes closes, soumis aux contrôles réguliers des autorités, se doit de fonctionner sans problèmes. Les normes et les standards sont là pour le garantir. Injustement interné en service de psychiatrie, immobilisé, sa foi en Dieu qualifiée d´”idée paranoïde”, et sa crise existentielle passée inaperçue ? [Discher 2015] Attaché, détaché, sorti du lit. Les identités et les rêves perdus des patients se trouvent encore aujourd´hui dans le lieu où ils étaient censés être accompagnés sur le chemin de la guérison. Pour celui qui s´intéresse à ce sujet, ce n´est qu´au bout de longues recherches sur Internet qu´il pourra apprendre les terribles drames humains qui se cachent derrière notre système moderne de psychiatrie. Bernd Seiffert du NRW, Thomas Juritz, Olaf L., Mario Hagemeister de Rostock. Ils ne sont plus parmi nous. Dans les médias publics, on parle à peine d´Ueckermünde et du destin des personnes souffrant de troubles psychologiques. Après être passés par Ueckermünde et son programme de thérapie, les patients sont relâchés dans le monde, dans des associations d´entraide psychologique, dans des institutions d´aide aux personnes, ou, sous couvert des politiques d´inclusion, envoyés finir leurs études dans des centres d´apprentissage pour personnes handicapées. Si le public entend parler de ce qu´il se passe dans les instituts psychatriques fermés, il ne réalise pas vraiment de quoi il s´agit. Ce n´est que lorsque vous êtes directement concerné que vous pouvez voir ce qui se cache derrière les murs de briques rouges. Mais il n´y a pas de retour, et vous restez pour toujours coupé de la vie réelle. Ce type de cliniques psychatriques rend malade, et n´ouvre la voie qu´à d´autres internements successifs. La psychose, un trouble métabolique cérébral, qui stigmatise ceux qui en sont atteints, n´est pas responsable de la difficulté qu´ont les patients à réintégrer une vie sociale. Tant que les proches et les familles seront dépassés par le diagnostic et suivront, sans le questionner, l´avis des médecins, des histoires comme celle de C. se répéteront. De nos jours, quand on parle de dépression, tout le monde se sent concerné. Le diagnostic “dépression” est un fait admis dans notre société. Mais est-ce parce qu´ils sont eux-mêmes, leur famille ou leurs proches, personnellement concernés, que les gens savent ce que c´est que de ressentir une infinie tristesse, de se retrouver sans forces ou de vouloir mettre fin à ses jours ? Ou bien le mot “dépression” est-il simplement un mot à la mode dans une société qui ne sait pas se regarder en face? La dépression et le burn-out: deux troubles “économiquement intéressants”, qui génèrent un marché paramédical en pleine expansion. Mais pour lesquels il n´est jamais question d´institutions psychiatriques. Qui d´entre nous consulterait de plein gré un psychiatre et se ferait prescrire des médicaments ? [Discher 2015] La clinique d´Ueckermünde, en traitant de la sorte ses patients, qu´ils soient adolescents ou adultes, ternit par la même occasion l´image d´autres institutions qui, elles, s´efforcent de réorienter leurs patients vers la psychiatrie ambulante.Un corps professionnel ayant pour base sur la confiance: tout le système, médecins, psychologues, travailleurs sociaux et personnel d´accompagnement, toutes ces personnes à la responsabilité immense vis-à-vis des patients, forment un complexe inamovible, inattaquable. Rien ne saurait le faire vasciller. Ce ne sont pas seulement les bâtiments de brique rouge de la Clinique d´Ueckermünde qui sont partie intégrante du système: ce sont aussi les gens qui y travaillent au jour le jour, et qui maintiennent ce système en vie. Il est facile de moderniser des facades et des bâtiments. Il est bien plus difficle de moderniser les pratiques et les idées de ceux qui y officient. Il est peut-être temps de briser le mur des 130 années de tradition de la clinique d´Ueckermünde, peut-être temps que le public puisse voir au-delà des murs de brique rouge, qu´il voie ce qu´il se passe à l´intérieur du Bâtiment 40.
Nous cherchons la voie de l´inclusion, d´une société qui se veut ouverte pour tous. L´inclusion, un mot à la mode, qui éveille l´intérêt du public, aide à promouvoir la carrière des politiques, mais un mot qui oublie ceux qui en auraient besoin, parce que ces derniers n´ont pas de lobby pour les représenter. L´inclusion est un concept qui fonctionne très bien de facon théorique dans les sciences humaines. Il constitue un remarquable sujet quand il s´agit d´allouer des millions d´euros de subventions à des projets de recherche universitaires, projets dont les résultats ne peuvent bien souvent pas être mis en pratique. Mais surtout, l´inclusion est un concept qui ne fonctionne pas dans l´esprit de ceux qui, précisément, l´enseignent, et sont chargés de le faire appliquer : sans vouloir faire de généralités, l´inclusion est bien souvent mise en oeuvre de facon irréfléchie, et sans véritable visage pour la représenter. Les personnes qui s´impliquent véritablement dans l´inclusion restent silencieuses, invisibles, simplement parce qu´elles aiment ce qu´elles font, et que leurs actions constitutent l´unique forme de reconnaissance à laquelle elles aspirent. (Discher 2015)
Bibliographie
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